Microsoft veut se mettre au service de la souveraineté et de la cybersécurité européennes

Une cybersécurité européenne par Microsoft • Qant, M. de R. avec GPT-4o

Après avoir adapté son offre cloud aux spécificités souveraines européennes, la firme de Seattle lance une initiative gratuite pour renforcer la résilience numérique des gouvernements européens face aux cybermenaces liées à l’intelligence artificielle.

  • Microsoft vient d’annoncer le lancement d’un programme européen de sécurité numérique, proposé gratuitement aux gouvernements de l’Union européenne, des pays candidats à l’adhésion, des membres de l’AELE, du Royaume-Uni, de Monaco et du Vatican.
  • Ce programme vise à renforcer la cybersécurité des institutions publiques en partageant des renseignements sur les menaces basés sur l’intelligence artificielle et en développant de nouvelles collaborations contre les cybercriminels.
  • Microsoft affirme pouvoir détecter l’usage offensif de l’IA, notamment les attaques ciblant les infrastructures critiques ou diffusant de la désinformation, et aider les Européens à les contrer.
  • EN FILIGRANE : L’ajustement de l’offre cloud. Depuis la fin de l’année dernière, Microsoft multiplie les efforts pour adapter son cloud global et proposer un cloud souverain adapté aux exigences nationales. Baptisés Bleu en France et Delos en Allemagne, ces clouds souverains locaux se doublent depuis le début du confinement des données en Europe. L’initiative ​​EU Data Boundary garantit que les données des clients européens (stockage, traitement, support) restent strictement localisées dans l’Union européenne et l’AELE (Espace économique européen élargi). Elle s’applique aux principaux services cloud de Microsoft : Azure, Microsoft 365, Dynamics 365 et Power Platform.
  • À SURVEILLER : La guerre de l’information. Selon Brad Smith, président de Microsoft, cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large pour étendre tous les outils américains de cybersécurité développés par l’entreprise au territoire européen. Alors que l’Europe subit une double offensive de désinformation, l’une russe et l’autre venue de la droite américaine, et que l’administration Trump adopte une posture de plus en plus offensive, notamment contre la Chine, la prise de position de Microsoft revêt une dimension politique étonnante.

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