"It's glow time". Apple s’engageait à briller lors de son événement de lancement de l’iPhone 16, qui s'est déroulé hier soir. Il y aura eu plus qu’une lueur d'IA : “Apple Intelligence”, l’architecture d’IA mobile qu’Apple a présentée en juin devient un axe stratégique central pour ses produits futurs. Apple a mis en avant la capacité de cette IA à améliorer les applications existantes, par exemple en réorganisant les notifications et en résumant les emails. L’assistant vocal Siri, dont les capacités de compréhension sont grandement améliorées, pourra gérer des requêtes formulées de manière imprécise, guider les utilisateurs dans diverses tâches et s’adapter au contexte visuel des actions réalisées sur l’iPhone.
La recherche visuelle permet de combiner la reconnaissance d’images et de texte. Cette fonctionnalité offre, par exemple, la possibilité d’ajouter des informations sur un événement directement à partir d’une photo ou de récupérer des détails sur un restaurant grâce à une simple image. Il s’agit pour l’heure, essentiellement, d’un accès à Google Lens. Mais l’IA d’Apple s’efforce donc d’étendre ses capacités pour simplifier l’interaction avec les appareils au quotidien.
Le bouton supplémentaire dédié à la caméra (“Camera Control”) donne accès à des capacités de traitement d’image toujours plus avancées, avec un nouveau capteur de 48 mégapixels qui peut servir de téléobjectif et la capacité de filmer 120 images par seconde, permettant ainsi des ralentis spectaculaires. À terme, l’accès constant à l’image prépare des interrogations multimodales de l’IA : non plus seulement “Peut-on manger ce champignon ?” mais “Où ai-je laissé mes lunettes ?”.
De l’IA, de l’IA et encore de l’IA
Les autres annonces de cet événement ont aussi fait la part belle à l’IA. Par exemple, la nouvelle Apple Watch Series 10 intègre un écran Oled ultra-lumineux et plus fin, mais aussi des fonctionnalités basées sur l’apprentissage automatique. Parmi elles, une nouvelle interface photo et des outils de traduction améliorés grâce à l’IA. De plus, Apple a annoncé un système de détection de l’apnée du sommeil, en attente de l’approbation de la FDA. Ce dispositif pourrait représenter une avancée significative pour la surveillance de la santé via des appareils portables.
Les AirPods 4, autre produit annoncé lors de cet événement, introduisent également des innovations basées sur l’IA. Elle permet à Siri de reconnaître les mouvements de la tête, comme des hochements pour répondre à des commandes vocales et une nouvelle fonctionnalité de test auditif, utilisant l’apprentissage automatique pour évaluer les capacités auditives de l’utilisateur et ajuster les paramètres en conséquence. Cette fonction pourrait potentiellement servir d’aide auditive, sous réserve d’une validation médicale.
Ces avancées seront disponibles aux États-Unis à l’automne 2024, ou dès que la FDA aura donné son accord pour les dispositifs médicaux. Le déploiement international, prévu pour 2025, inclura des langues comme le français, le chinois et l’espagnol. Mais les fonctionnalités d’IA ne seront pas proposées en Europe tant que le désaccord sur les données personnelles et la concurrence ne sera pas résolu.
La Pomme à la rescousse
Samsung, qui a intégré l’IA au S24 dès le mois de janvier, a ravi le leadership sur le marché des smartphones au premier semestre. Et le cours de l’action d’Apple a perdu 1 % pendant l’annonce et il est ensuite resté stable pendant la journée américaine. Mais l’ampleur de cette intégration de l’intelligence artificielle dans l’ensemble de la gamme Apple, notamment avec iOS 18, marque tout de même la rescousse de la firme à la Pomme.
L’Apple Vision Pro avait deux ans de retard sur le métavers. L’iPhone 16 n’arrive que quelques mois après le S24. Rien n’est perdu.
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