Et déjà l’IA perçait dans la pomme

“Apple à l’ère de l’IA” (Qant, M. de R. avec Midjourney)

A sa conférence des développeurs en juin, Apple annoncera des fonctionnalités d’IA pour IOS 18. Certaines seront calculées dans le téléphone, d’autres en faisant appel à OpenAI ou Google : les négociations sont ouvertes.

Un temps interrompues, les négociations entre OpenAI et Apple ont repris : il semble, d’après l’agence Bloomberg, que la firme à la pomme les mène de front avec ses pourparlers avec Google (lire Qant du 19 mars). Il s’agit d’enrichir les fonctionnalités d’IA que, de toute façon, Apple intégrera dans iOS 18, la version du système d’exploitation de ses tablettes et téléphones qu’elle présentera en juin. Des résumés automatiques feront leur apparition dans les apps et l’assistant vocal Siri devrait être renforcé, ainsi que les fonctionnalités “d’autocomplétion”, qui remplissent automatiquement les formulaires.

Apple s’ouvre à l’open source

Apple développe pour cela son propre LLM, qui calculera les fonctionnalités d'IA générative de l'iPhone 16 directement sur l'appareil grâce à une nouvelle puce, indique Bloomberg. L’iPhone 16 sera lancé cet automne, mais le constructeur de Cupertino vient de mettre en open source une série de 8 petits LLM, appelée OpenELM. Ces modèles sont conçus pour fonctionner directement sur un smartphone et ils devraient constituer la base des futures offres d'IA sur appareil d'Apple, ou du moins de son futur modèle de fondation (lire Qant du 26 avril).

La puce A18 Pro, qui équipera l’iPhone 16 Pro, devrait disposer d’une GPU à 6 cœurs. Elle sera optimisée pour l’intelligence artificielle, d’après l’analyste Jeff Pu de Haitong International Securities à Hong-Kong, cité par le média MacRumors.

Outre l’assistant vocal Siri, de nombreuses applications devraient intégrer l’IA générative dans l'iPhone 16, notamment la musique, la santé et la bureautique (Pages, Numbers et Keynote).

Darwin pour assurer l’évolution

Cette approche permettra à l’iPhone 16 de se comparer, et peut-être de dépasser le Galaxy S24 de Samsung, au moins en termes de temps de réponse et de protection de la vie privée. Elle a été renforcée par l'acquisition de la start-up canadienne Darwin AI (lire Qant du 18 mars), qui a développé une technologie capable de rendre les systèmes d'IA plus petits et plus rapides.

Cependant, les performances d’un modèle local seront nécessairement bridées. Les humiliantes négociations qu’Apple a ouvertes pour une licence de GPT-4 ou de Gemini, ainsi que Baidu pour la Chine, procèdent sans doute de la nécessité d’offrir des performances suffisamment avancées à un public déjà adepte de ChatGPT.

Après avoir laissé passer le train du métavers, Apple ne peut pas être en retard deux fois.

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