Pour une culture de l’IA à la française

“Les robots travaillent à Paris” (Qant, M. de R. avec Midjourney)

Dans un plaidoyer publié ce mardi matin, La Villa Numeris et Rakuten France formulent cinq recommandations pour que la France et l’Europe réussissent le virage de l’IA.

Le think tank parisien La Villa Numeris publie ce mardi matin un "plaidoyer pour une IA à impact positif", en partenariat avec Rakuten France. Parmi les recommandations de ce plaidoyer, le think tank appelle à "faire de la culture de l'IA une priorité nationale". Pour cela, il propose de transformer la pédagogie à l’Education Nationale, en ajoutant par exemple des modules sur le numérique dès le collège.

La Villa appelle aussi à la création par l'État d'un site web dédié à l'IA, et insiste sur l'accompagnement des entreprises sur le sujet réglementaire à travers la mise en place de normes techniques. Plus généralement, elle insiste sur l'importance de développer un écosystème français de l'intelligence artificielle, de manière à préserver la souveraineté de l'Hexagone.

Parmi les recommandations du think tank, la création d'un "grand campus sur l'IA" par les entreprises et l'État, à la manière de l'Ipai (Innovation Park Artificial Intelligence) à Heilbronn en Allemagne, dont est issu Aleph Alpha. L’objectif est de soutenir la recherche, notamment concernant les outils de contrôle de l'IA ou encore de développer des applications pour les entreprises.

Ode à la croissance

La Villa Numeris appelle l'État à augmenter ses investissements dans les start-ups françaises de l'IA : "Nous savons parfaitement accompagner les jeunes pousses mais nous sommes moins performants pour les faire passer à l'échelle".

En s'appuyant sur les leaders continentaux que sont la France et l'Allemagne, la création d'un "géant européen de l'IA" est possible : "Notre souveraineté dépendra de notre capacité à faire émerger des champions européens, sans que ceux-ci ne soient obligés de s'allier aux géants américains faute de moyens technologiques de faire sans".

Quand on veut, on peut.

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L’essentiel