Google tient son Jules (et quelques autres)

La juste évaluation des modèles. • Qant, M. de R. avec GPT-4o

En présentant simultanément Jules, un agent de codage autonome, Mariner, un agent IA pour la navigation web automatisée, et Stitch, un outil IA de conception d’interfaces, Google donne à voir ce que deviendra le Web dans les années à venir.

  • A l’occasion de Google I/O, Google a présenté Jules, un agent de programmation désormais
  • en bêta publique, qui utilise le modèle Gemini 2.5 Pro pour générer du code, corriger des bugs, exécuter des tests et créer de la documentation.
  • Jules fonctionne de manière asynchrone sur une machine virtuelle cloud, en clonant les dépôts GitHub, installant les dépendances et analysant le code pour proposer des modifications automatisées. L’agent crée automatiquement des pull requests avec des résumés audio des modifications, une fonctionnalité empruntée à NotebookLM, permettant aux développeurs de réviser les changements avant validation.
  • Contrairement à GitHub Copilot ou aux outils de complétion traditionnels, Jules fonctionne comme un agent semi-autonome, capable de gérer des tâches en arrière-plan sans supervision constante, mais l’utilisateur garde la main sur la validation finale. Son but est d'accélérer et automatiser le développement logiciel courant.
  • En revanche, AlphaEvolve, présenté à la veille de Google I/O, peut explorer et optimiser sans supervision humaine, pour découvrir de nouvelles solutions algorithmiques et optimiser des systèmes complexes (kernels GPU, amélioration de code bas niveau…). Il est donc d’un degré d’autonomie bien supérieur et montre la voie de ces prochaines années.
  • Stitch, pour sa part, crée des maquettes d’interface (UI) et fournit le code HTML/CSS correspondant en s'appuyant également sur Gemini 2.5. Les designs peuvent ensuite être exportés vers Figma pour une collaboration entre designers et développeurs, ou modifiés directement dans un environnement de développement intégré (IDE).
  • Enfin, Mariner automatise la navigation et l’interaction sur le web pour l’utilisateur. Il peut effectuer des actions complètes sur des sites web (achat de billets, réservation, commande en ligne) uniquement via une interface conversationnelle. Son « Agent Mode » combine navigation web, recherche contextuelle et intégration avec les apps Google, permettant une première expérience hybride entre navigateur classique et agent intelligent.
  • À SURVEILLER : Le continuum agentique. L’apparition d’agents semi-autonomes de bout en bout, de la navigation au back-office, promet une explosion du no-code, pour l’utilisateur, et une multitude de fonctionnalités imprévisibles. Le Web agentique sera bien une troisième (ou quatrième, si l’on considère que le Web3 a atteint une diffusion suffisante) itération du World Wide Web, très différente de tout ce qui l’a précédée.

L’essentiel