- Plusieurs pays comme le Canada, l’Allemagne, le Japon, l’Espagne, la Suède, la Suisse et le Royaume-Uni peinent à développer une intelligence artificielle compétitive, malgré des investissements publics et privés considérables dans leurs laboratoires nationaux.
- Quatre facteurs sont principalement en jeu: un manque d’infrastructures, une fragmentation des initiatives, une incertitude réglementaire et des marchés trop limités, qui empêchent l’émergence de produits IA à grande échelle.
- Les initiatives européennes actuelles sont insuffisantes car trop fragmentées, peu orientées produit ou encore limitées géographiquement, ce qui justifie la nécessité d’un cadre plus structuré et fédérateur.
- Le rapport préconise la création d’une “Public AI Company” sur le modèle d’Airbus, issue d’un partenariat public-privé regroupant plusieurs pays pour mutualiser les ressources, coordonner les efforts de développement de modèles et structurer une stratégie commerciale commune.
- Ce consortium s’appuiera sur les ressources informatiques publiques, un centre de pré-entraînement mutualisé, et des unités nationales spécialisées par pays, pour garantir à la fois efficacité industrielle et souveraineté technologique.
- Le projet veut redistribuer les cartes du leadership mondial, en permettant aux puissances intermédiaires de ne plus dépendre des hyperscalers américains ou chinois, tout en maximisant la valeur publique des investissements.
- À SURVEILLER : Merz et Macron. En 1970, qui aurait cru qu’une initiative industrielle franco-allemande, successivement ouverte à d’autres pays, serait devenue le plus grand constructeur aéronautique mondial ? Un Airbus de l’IA serait un excellent sujet à l’agenda de la première visite à Paris du nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, mercredi prochain.
Schéma d’un Airbus de l’IA • Source : Diane Coyle et al.