Pony.ai galope vers la production en série

Un convoi de camions en Chine utilisant le système "driver out" de Pony.ai

La solution Virtual Driver de Pony.ai sera intégrée à trois nouveaux véhicules, produits avec Toyota, BAIC et GAC.

Pony.ai vient de présenter la septième génération de sa plateforme de conduite autonome. La technologie sera intégrée dans trois modèles de robotaxis, développés avec Toyota et deux constructeurs chinois, BAIC et GAC. Au Salon international de l'automobile de Shanghai, la société chinoise créée en 2016 a annoncé que la production en série serait lancée d'ici la mi-2025.

Le système de conduite autonome de Pony.ai, qui dispose des certifications nécessaires, repose sur un ensemble matériel et logiciel propriétaire. Celui-ci comprend neuf lidars, quatorze caméras et quatre radars à ondes millimétriques, permettant une détection sur 360 degrés jusqu’à 650 mètres. Une solution de nettoyage automatique des capteurs garantit également leur bon fonctionnement, même dans des conditions climatiques difficiles.

Une réduction drastique des coûts et une modularité accrue

Grâce à des optimisations continues, Pony.ai affirme avoir réduit de 70 % les coûts de sa plateforme par rapport à la génération précédente. Les besoins en calculs autonomes ont diminué de 80 %, et les coûts des lidars à semi-conducteurs ont baissé de 68 %. Cette évolution permet de rendre l'autonomie de niveau 4 plus abordable, tout en maintenant des normes de sécurité supérieures à celles des conducteurs humains.

La structure modulaire de la plateforme permet une intégration flexible sur différents types de véhicules. Ainsi, les premiers modèles à bénéficier du nouveau système sont le Toyota bZ4X Robotaxi, l’ArcFox Alpha T5 de BAIC et la deuxième génération de l’Aion V de GAC. Ces véhicules sont spécialement conçus pour le transport autonome de passagers.

De Shenzhen à Luxembourg

La société exploite déjà un service de robotaxis totalement sans conducteur dans le district de Nanshan, à Shenzhen. Elle a récemment obtenu un permis de test pour véhicules autonomes de niveau 4 au Luxembourg, marquant sa première autorisation de ce type en Europe.

Grâce à son environnement de simulation propriétaire, "PonyWorld", l'entreprise développe et évalue des comportements autonomes censés dépasser les capacités humaines. Sa plateforme Virtual Driver, indépendante du type de véhicule, a été conçue pour répondre à un large éventail d'applications. Au-delà des robotaxis, Pony.ai envisage aussi d'étendre sa technologie aux camions autonomes, pour le transport de marchandises longue distance.

Pour Pony.ai, 2025 sera "l’année inaugurale" de ses robotaxis produits en série, selon son PDG et cofondateur James Peng. L’entreprise, basée à Guangzhou et en Californie, a été créée en 2016.

Pour en savoir plus :

L’essentiel