Vibecoding : Anysphere pousse très loin le Cursor

Comprendre l’IA à l’échelle mondiale. • Qant, M. de R. avec Midjourney

La start-up Anysphere, éditrice de l'assistant de codage Cursor, bat les records de l’hypercroissance.

  • Anysphere a dépassé 500 millions de dollars de revenus annuels récurrents (ARR), en forte hausse par rapport aux 300 millions signalés en avril. Elle avait atteint les 100 millions en janvier, après 14 mois d’existence.
  • Son logiciel Cursor, lancé en 2023, est un éditeur de code faisant appel à un modèle d’IA (Claude, Gemini ou GPT-4 d’OpenAI/Azure) capable de suggérer des lignes de code et de répondre à des questions techniques via un chatbot.
  • Plus d’un million de personnes utilisent Cursor chaque jour, déclare-t-on chez Anysphere, dont les équipes de Spotify, OpenAI, Instacart et de plus de la moitié des grandes entreprises américaines du Fortune 500.
  • Son modèle économique, basé sur des abonnements mensuels, avec une offre à 20 dollars pour les particuliers et 40 dollars pour les entreprises, a été récemment étendu à des licences d’entreprise plus complexes.
  • Le deuxième tour de table d’Anysphere, de 900 millions de dollars, qui avait filtré début mai, est désormais public. Il est mené par Thrive Capital avec la participation d’Andreessen Horowitz, Accel et DST Global, et porte sa valorisation à 9,9 milliards de dollars post-money.
  • EN FILIGRANE : L’argent à 10 milliards. Anysphere est encore loin de Microsoft Github, qui a franchi la barre des 2 milliards de dollars d’ARR en mars et qui lance son propre agent d’IA. Sa place de deuxième dans le vibecoding, cependant, lui accorde trois fois la valorisation de Windsurf, achetée par OpenAI pour 3 milliards de dollars
  • À SURVEILLER : Modèles et produits. À l’exception de Replit, qui a créé son propre modèle d’IA, toutes les plateformes font appel à des LLM externes. La force de Cursor vient de travailler avec tous les principaux modèles. Au contraire, Microsoft Github ne donne accès qu’à ceux d’OpenAI et aux modèles open source (Meta, Mistral, etc.). Au moment où son rachat par OpenAI a été annoncé, Windsurf a noté que son accès aux modèles d’Anthropic devenait de plus en plus restreint (lire Qant du 5 juin).

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